Premiers pas au Pérou 🇵🇪

– du 8 au 12 août 2019 –

4 heures 30 du matin. Le bus s’arrête. Arrivée à Mancora, 2 heures plus tôt que l’horaire annoncé par l’hôtesse du terminal de Cuenca. On n’était déjà pas très fraiches lors du réveil 2 heures plus tôt, au passage de la frontière péruvienne… Bienvenue au Pérou, donc. Il fait nuit noire, l’air est frais et salé, les rues sont désertes. Seuls quelques employés municipaux nettoient l’unique rue bitumée de cette station balnéaire, au bord de l’océan pacifique. Ah oui, et ces touk touks, déjà nombreux à attendre les vacanciers très (trop?) matinaux jetés chaque nuit en bord de route. Comme nous. Sauf qu’avec les bécanes, à cette heure-là, on a l’air un peu con… Ah, la magie du voyage en bus. Vraiment plus compliqué qu’à vélo !

Turism by night !

Après 2-3 aller-retours dans cette ambiance de village fantôme, du genre far west avec les virevoltants qui roulent dans la poussière, on décide de rejoindre le camping auquel nous étions attendues à une heure plus décente. Direction la plage, donc, par les ruelles ensablées du village endormi. Ça sent la mer, et comme le portail du camping est ouvert, on peut finir la nuit dans les hamacs, à voir le jour pointer son nez dans un univers tout différent des semaines passées.

Mancora de jour, c’est un bout de Panam’ qui grouille de monde, bordé d’échoppes touristiques, des restos de ceviches en enfilade sur le bord de mer, et une immense plage de sable fin où souffle un vent frisquet du matin au soir.

Le fameux guacamole du kiff

Côté mer, quelques timides kiteurs se fraient un chemin entre les dizaines d’oiseaux marins qui plongent à pic entre les vagues. Côté terre, en arrière plan, on aperçoit les dunes désertiques de la côte péruvienne, qui s’étendent de l’Equateur jusqu’au Chili. C’est un drôle d’oasis, très prisé des péruviens qui y débarquent toute l’année pour chiller, kiter, surfer. Mais point de surf en cette saison. Pas assez de vagues, trop de vent, que sait-on.
La monnaie a changé, la lumière a changé, l’accent des gens aussi. Tout est pareil, mais en différent. Émilie, qui s’était enfin faite à l’accent équatorien, désespère. Dépaysant !
Après s’être baignées dans les vagues, avoir goûté aux délicieux ceviches de poisson frais, et compté mille et un oiseaux pêcheurs plongeurs qui dansent sur l’océan du matin au soir, on file vers Trujillo, plus au sud, pour reprendre l’aventure à vélo. Un bon bol d’air marin, ça fait du bien, mais on est là pour pédaler. Vite, ressortir des sentiers battus, voir les paysages défiler aux guidons de nos bécanes, filer dans les descentes et se glisser dans la tente..!

Après une nouvelle nuit en bus, nous voici à Trujillo. On a fait le plein de films étranges, qui passent en boucle avec le volume à fond, pour que tout le monde suive bien les scénarios jusqu’au bout de la nuit. #cernesjusqu’auxgenoux. On trouve à petit déjeuner un pan con huevo frito et un café pas bon, dans une minuscule échoppe où s’entassent les quelques travailleurs matinaux du coin. Eux se régalent de caldo de gallina, comprendre bouillon de poule, aux premières lueurs du jour. Après les petit-déjeuners d’Equateur, les réveils péruviens s’annoncent épiques !
Nous trouvons refuge à la casa de ciclistas du coin, où Aracelly, la maîtresse de maison, est là pour nous accueillir. Elle se montre très chaleureuse, puis nous demande des sous pour l’hospitalité offerte. Enfin offerte… On s’y perd un peu, d’autant plus que la somme demandée égale celle des hôtels du coin, alors que là, on lui offre un bon repas, on l’aide en cuisine comme des petites mains bien utiles pour toutes ses commandes de pâtisseries. Et les conditions d’hébergement sont pour le moins précaires.
Aracelly nous parle très vite de son jeune fils décédé quelques mois plus tôt lors d’une sortie à vélo. L’histoire singulière cette famille est touchante, eux qui accueillent des cyclistes depuis plus de vingt ans. Cependant, nous sommes un peu gênées par le fonctionnement de cette sorte d’auberge, où l’on trouve mal notre place.

le charmant centre-ville de Trujillo

On profite de Trujillo pour faire quelques emplettes. Le centre commercial à l’américaine prend à des airs de parc d’attractions, pour nous qui trimbalons les mêmes fringues depuis quelques mois… Au secouuuuuurs !!! Puis, après avoir chillé un moment dans les rues piétonnes ensoleillées du propret centre colonial, on remballe les sacoches et on graisse les chaînes. C’est l’heure repartir, l’appel de la route se fait sentir !

A nous l’Pérou !

Après une sortie de ville épique (un coup de klaxon = je passe, 2 coups de klaxon = je passe vite à 3 mm de toi, 3 coups de klaxon = ça va les filles ?), ça y est, on roule sur la Panam’, dans la brume rougeâtre des matins péruviens. Bientôt, on se sent à nouveau libre comme l’air. Des villes de passage, des champs de tout, à gauche le désert, à droite l’océan, au loin l’horizon.

Sofarsogood is back on the road, il était temps !

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