Cusco, le Choquequirao, les touristes !

– du 9 septembre au 19 septembre 2019 –

Cusco. On avait tout entendu de cette cité inca envahie par les conquistadors, avant d’être envahie par les touristes. C’allait être la pause « touristique » de notre virée péruvienne, entre marchés artisanaux et visites culturelles, changement d’ambiance !

Mais notre première étape était d’aller à la pêche au vélo pour Tiphaine, qui devait bientôt nous rejoindre pour ses vacances. Oui, rien de tel qu’une traversée du lac Titicaca en dix jours à 4000 mètres d’altitude, pour se refaire une santé ! C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais on aime bien les plans galère, alors on lui dégota une jolie bécane rouge et blanche, qui allait faire de cette traversée une aventure inoubliable !

La mission accomplie, il nous restait quelques jours avant son arrivée. C’était une bonne excuse pour flâner dans les rues de Cusco, que nous explorâmes en long, en large, et en travers. Entre la grandiose Plaza de Armas aux deux églises se défiant l’une l’autre, tous ces couvents aux mille richesses, cachant d’intimes cloîtres où il fait bon se poser, et les nombreuses adresses gastronomiques qui font du bien, loin bien loin de la maison, nous avions de quoi faire ! Et dire que toute cette architecture est née des vestiges de la richissime capitale inca qui occupait les lieux à l’arrivée des conquistadors. #réflexion… 

Sur la Plaza de Armas, Iglesia de la compania de Jesus

Comme la ville est le point de départ de nombreuses excursions dans la très touristique région alentour, ça grouillait de… français. « Home sweet home ». Ce qu’on a moins aimé, c’est que dans cette ambiance, forcément, le rapport au gens n’est plus le même. Encore plus qu’ailleurs au Pérou, et délestées de notre attirail de cyclo, nous n’étions plus qu’un portefeuille, et pour tout, il fallait négocier. Un peu fatigant ! Enfin, nous, ce qu’on préfère, dans les villes péruviennes, ce sont les marchés. Pour rendre la température des lieux, rien de tel qu’un « almuerzo » servi au comptoir d’un stand choisi au hasard, au milieu des pièces de viande crue, fruits, légumes et autres étalages colorés. Et aux deux marchés de Cusco, même au touristique marché de San Pedro, les prix sont les mêmes pour tout le monde. Alors chaque jour, nous trouvions une nouvelle excuse pour aller y perdre une heure. Un guacamole pour l’apéro ? Allons chercher des avocats ! On n’a rien prévu à déjeuner ? Allons déguster la sopita du jour chez la señorita de l’allée des soupes ! Il faut un pack de bienvenue à Tiphaine ? Allons voir au marché, on y trouvera sûrement ce qu’on cherche ! 

Au final, on a beaucoup aimé la ville. On commençait à prendre nos petites habitudes, on avait même dégoté une boulangerie française où l’on se gavait de pains au chocolat du matin au soir. Et ça, en voyage, c’est toujours un peu dangereux… Nous allions bientôt prendre racine !

c’était pas loin à vol d’oiseau…

Au bout de quelques jours, nous décidâmes donc de partir explorer l’une des cités incas de la région, à pattes, comme au bon vieux temps. Nous partions pour quatre jours de marche, suivre l’itinéraire de trekking qui rejoint les vestiges incas de la cité du Choquequirao. Elle fut jadis le fief des héritiers du trône inca, selon les hypothèses des historiens-archéologues. Elle aurait même servi de repli à la famille royale quand le Macchu Pichu fut menacé. Et bien sûr, comme toute cité inca secrète, elle trône sur son promontoire, bien à l’abri des regards. Pour l’atteindre, il fallait descendre tout au fond d’une vallée pour remonter 1600 mètres plus haut. Nous qui venions à vélo depuis la Colombie, nous pensions « facile, les doigts dans le pif ! ». `

Tu parles. Après quatre heures de bus au doux son d’un film de Bruce Lee de bon matin, une descente abrupte jusqu’au fleuve, puis une interminable montée raide et sableuse comme jamais, où Steph s’était fait dévorer les jambes par d’abominables mouches piqueuses, nous atteignions péniblement « Santa Rosa Alto », où l’on devait planter la tente. On avait mal partout. Et qu’était-il advenu de notre proprioception ? Une cheville tordue toutes les dix minutes, c’était pas triste ! Il faut dire que l’on avait tant aimé le marché de Cusco, que nous avions rempli nos sacs de victuailles pour rendre l’aventure plus gastronomique… Une mauvaise habitude de cyclovoyageur. 

Pas si simple, donc, cette ascension. Néanmoins, le lendemain, après avoir rejoint le « camping » du site, où l’on installe la tente sur l’une des anciennes terrasses de culture en contrebas de la cité, nous étions ravies de pouvoir aller découvrir le très beau site du Choquequirao, surplombant la vallée, sans personne d’autre que les deux touristes allemands qui nous suivaient depuis le départ (ou était-ce nous qui les suivions ?), accompagnés d’un sympathique guide local. Quelle chance d’avoir eu pour nous de si beaux vestiges, tandis qu’au Macchu Pichu des milliers de visiteurs se bousculent chaque jour depuis le fond de la vallée !

Les deux jours suivants, en empruntant le même chemin de retour vers le village de Cachora, nous avions retrouvé un semblant de marche sûre. On a beau dire, pédaler et marcher, ce n’est pas pareil ! De retour à Cusco, l’après-midi du quatrième jour, nous étions CRE-VéES. Il nous restait un jour de repos avant l’arrivée de Tiphaine, avec qui nous devions partir à l’aventure, après un crochet par le Macchu Pichu. Ouf !

2 commentaires sur “Cusco, le Choquequirao, les touristes !

  1. Supers les vidéos ! On a trouvé votre blog sur carnet d’aventure, à notre retour il y a quelques jours. Ça va être bien de suivre vos aventures, pour rester encore un peu en Amérique du Sud 🙂
    Rémi et Ségolène, rencontré sur la route, en Equateur, après votre tour du Chimborazo !
    Continuez bien

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