– du 25 octobre au 4 novembre 2019 –
Quelle aventure, cette traversée.
Le Sud Lipez, c’est la région qui sépare le Salar d’Uyuni à la frontière sud entre la Bolivie et le Chili. C’est un grand plateau à environ 4000 mètres d’altitude, désert de sable et de montagnes, parsemé de lagunes teintées de bleu, turquoise, rose, violet… Le long de la « route des lagunes », qui traverse le désert, aucune infrastructure, hormis quelques refuges créés pour les expéditions de tourisme en 4×4. Pour tout cycliste à travers le continent sud-américain, une fois à Uyuni, il faut choisir entre rejoindre l’Argentine par la route principale, ou passer par les lagunes et atteindre le Chili. On avait lu des tonnes de blogs pour se faire une idée, et ceux passés par les lagunes avaient l’air d’en avoir sacrément bavé. Enfin, ils avaient aussi l’air d’avoir traversé un univers jamais connu avant, et semblait décrire l’expérience comme étant immanquable. A vrai dire, à aucun moment depuis que l’idée du voyage à vélo avait germé, nous n’avions envisagé d’emprunter une autre route que celle des lagunes.

Nous sommes donc parties, gonflées à bloc après la pause à la Casa Pingui, en compagnie d’Alex avec qui nous avions partagé les derniers jours. C’était bonne ambiance, et avant de commencer les choses sérieuses, nous avions deux-trois jours à pédaler sur du plat, vers Alota puis l’entrée du chemin des lagunes. Parce qu’en fait, on parle de route, mais c’est plutôt des traces de pneus dans le sable et les cailloux, évidemment non asphalté.

Surprise : que jusqu’à Alota, la route était en travaux, et l’on pouvait le plus souvent emprunter la route fraîchement tassée par les engins de voirie. Ça demandait quelques acrobaties pour passer d’une voiebà l’autre, mais on avançait bien, si bien qu’en deux jours, après un bivouac dans un enclos à lamas juste derrière Vila Vila, et malgré le vent de face qui se levait chaque après-midi, nous atteignions Alota.
Alota est un bled dans toute sa splendeur. Arrivés pile poil à l’heure du conseil municipal trimestriel, tout le monde y était, et le village était désert. Super accueil ! On comptait y faire les dernières provisions avant d’aller passer huit jours dans le désert. Résultat des courses, trois kilos de coquillettes, de l’avoine à n’en plus pouvoir, du thon/mayo, du riz, plein de gâteaux et de chocolats Sublime, pour les p’tits creux, et quelques légumes, histoire de faire mine les premiers jours. On était parés ! Et puis surprise, à l’hospedaje du jour, Patrick (cf article « Uyuni et la casa Pingui ») nous avait rejoint. Il n’était pas dans son assiette, petite turista qui traînait par-là, mais il avait finalement quitté la casa d’Uyuni juste après nous, et nous suivait de près depuis la veille.

Le troisième jour, les choses sérieuses débutaient. Après une douce montée jusqu’à l’embranchement où débute le chemin des lagunes, c’était parti pour des kilomètres de sable, de caillasse et de galère, dans un univers merveilleusement hostile. Au début, ça passait bien, mais plus le jour avançait, plus le sol était meuble, plus le vent soufflait. Ce n’était pas encore les kilos de sable qui viendraient après, mais quand on atteint enfin notre refuge du soir à la Laguna Hedionda, le soleil se couchait déjà. Il était 18 heures. On avait fait seulement 34 kilomètres de piste depuis l’embranchement, et déjà quelques gamelles tant le chemin était rude. Mais quelles couleurs à la fin du jour !








Alex, bien plus à l’aise que nous sur les chemins, avait filé comme l’air quoi qu’il arrive, et nous attendait régulièrement malgré le soir approchant. Patrick n’avait pas pris la route avec nous le matin, son estomac lui jouait toujours des tours et il se trouvait bien affaibli. Pourtant, une heure après notre arrivée, alors qu’on installait matelas et duvets dans la salle de pique-nique de l’ecolodge « Los Flamincos », il rejoignait la bande pour s’installer avec nous. Quelle machine ! On était nazes, la vue était imprenable sur la lagune et ses dizaines de flamands roses, dont nous apprendrions bientôt à reconnaître les différentes espèces. Tout ça à l’abri du vent, avec accès aux toilettes du Lodge. Royal ! Et ce calme, inouï.

Le jour suivant, après un café de rêve face aux flamands roses au petit matin, c’était reparti pour du sable, du sable, du sable. Nous roulions tous les quatre cette fois, à 5-7 km/heure de moyenne, et même quand on s’éloignait les uns des autres, on voyait nos silhouettes, petits points à roulettes dans le désert immense.

Il y eut d’abord de belles lagunes, la laguna Negra, puis la laguna Honda. Puis vint un faux plat montant de plus en plus sableux, jusqu’à devoir pousser les bécanes, même Patrick avec son vélo des sables. A la pause déjeuner, pas un mot, peut-être pour mieux apprécier le grand silence du désert. On distinguait de temps en temps un 4×4 passer au loin, mais jamais l’un d’entre eux ne s’approchait, tant l’espace autour était grand. Depuis que le soleil avait pris de la hauteur, à 9-10 heures du matin, ça tapait sec ! Tout était jaune, rouge, ocre, et les reliefs offraient des dégradés pastels époustouflants, que nous admirions pensivement lors des nombreuses pauses de notre lente progression. Puis, après beaucoup de vent, une longue grimpette dans un petit canyon rougeoyant où, surprise, un petit filet d’eau s’écoulait ci-et-là, et une pause où un 4×4 de touristes nous prit en photo sans demander son reste, nous rejoignions l’hôtel del Desierto, aux alentours de 17 heures. Le soleil ne chauffait déjà plus beaucoup, mais ô joie, les gérants de l’hôtel nous proposaient une bonne douche chaude, avant que l’on aille roupiller dans nos tentes, lessivés. Le compteur du jour affichait 36 kilomètres. Le soir, un renard des sables avait rôdé autour, attiré par l’odeur du dîner qu’on s’enfilait dans le grand froid. Brrrrr.











J5. 7 heures du matin. Après une nuit glaciale, le soleil pointait enfin son premier rayon sur la tente givrée. Réveil difficile, mais nous n’avions que trente bornes à avaler pour atteindre l’Arbol de Piedra, formation rocheuse singulière au milieu du désert, où nous pensions planter la tente. Ça faisait moins de distance que la veille, alors on était confiants en partant traverser le désert de Siloli.

La piste n’était pas trop mauvaise au début, et le vent ne soufflait pas encore, donc on atteignait presque les dix kilomètres/heure, tous fiers de nous… Jusqu’à ce qu’on voie deux petits points, loin derrière, se rapprochant à une vitesse invraisemblable. Des motos semblait-il… Mais non, c’était bien deux cyclistes, fendant l’air avec leurs pneus larges et leur équipement de backpacking… en quinze minutes ils nous dépassaient sans même s’arrêter, et bientôt ils disparaissaient au loin. P’tit coup au moral !

A midi, nous avions fait 17 bornes, on en avait plein la selle des gros sillons de sable de plus en plus sableux, et EN PLUS un gros vent s’était levé, travers/près pour corser un peu la donne. Quelques 4×4 passaient encore, sans nous prêter attention. Pfiou. Dans ces moments-là, grignoter un bout, ça requinque ! Et finalement les treize derniers kilomètres jusqu’à l’abri du soir furent moins pénibles, et à 16h30 nous étions rendus. Il faut dire qu’on avait enfin eu l’idée de dégonfler un peu nos pneus (pas des flèches les filles), et c’était la résurrection ! Ça soufflait fort, il faisait froid malgré le soleil qui brillait encore, mais comme les jours précédents, le jour qui filait nous offrait ses couleurs les plus folles, belles à en oublier la dureté de l’océan de sable.





A l’Arbol de Piedra, quelques 4×4 étaient venus admirer l’étrange formation rocheuse taillée par le vent. Pour couronner le succès de cette nouvelle étape franchie, une touriste suisse vint nous embrasser chaleureusement (véridique ! Et un gros câlin, ça fait du bien !) et nous offrir de l’eau potable et des petits snacks au chocolat. Après plusieurs jours d’avoine et de pâtes, et surtout après avoir partagé notre dernière tomate, nous étions aux anges.
Le bivouac à l’Arbol de Piedra reste encore aujourd’hui notre préféré de la traversée. Arrivés plus tôt que les jours précédents, on avait eu le temps d’apprécier la tranquillité des lieux, de voir le soleil disparaître derrière la montagne après les derniers 4×4 partis. Le froid, le vent, et surtout cette sensation de solitude, si petits au milieu de nulle part… On se sentait vivre. Encore un renard autour de la tente, ce soir-là, curieux des intrus venus s’installer chez lui. Encore un peu et il venait s’installer au chaud dans nos duvets !




Au réveil, le lendemain, une drôle de surprise nous attendait. On dormait si bien qu’on n’avait pas entendu arriver les premiers 4×4, et en ouvrant la tente nous tombâmes nez à nez avec des touristes en tenue de trekking, appareils photos en mains, sûrement aussi étonnés que nous de nous voir émerger tranquillement, l’air de rien. Encore une fois, on nous photographia, mais personne ne vint nous parler. On faisait partie du décor… #bêtesdefoire.
Ce jour-là, on voulait rejoindre la Laguna Colorada, à une vingtaine de bornes seulement. Easy ! Sauf que la piste s’avéra être plus sableuse que jamais, de loin la pire étape de toute la traversée. A midi et demi, on atteignait péniblement l’entrée du parc national de la Laguna Colorada, après avoir versé quelques larmes d’épuisement pour Steph qui n’en pouvait plus de patauger dans la semoule. Patrick et son bulldozer de vélo avaient filé loin devant, ne se donnant même pas la peine de suivre la piste, et Alex s’était avéré bien plus agile, pédalant sans relâche malgré les tonnes de sable sous ses roues. Le désert était toujours aussi magnifique, mais dans la matinée le temps s’était couvert, et l’ambiance devenait plus dramatique à chaque nouvelle heure du jour. Brrrr.

Au déjeuner, pour la première fois, nous allâmes demander timidement à l’unique resto/hostal du coin quelques victuailles. La gérante, peu commode, ne sentait pas concernée… Mais nous étions arrivés à la fin du repas d’un groupe de touristes français, et le guide nous offrit généreusement leurs restes, « for free ! ». Alors qu’on avalait, affamés, les plats de légumes, riz, coca, les touristes revinrent nous offrir des fruiiiits, bonbons et chocolats. Merci !!!!!
Alors qu’on pensait s’écrouler de fatigue sur place jusqu’au lendemain, on décida de poursuivre dix kilomètres plus loin, en longeant la Laguna Colorada jusqu’au village improbable de Huayajara. Même si la route était meilleure, on était crevées, et sur les deux derniers kilomètres on avait totalement abandonné l’idée de nous mettre en selle. On poussait les bécanes, tandis que les gars pédalaient loin devant en papotant. Dur dur. Nous allions nous poser là pour 2 nuits, une pause s’imposait après cette journée de trop. Mais c’était si beau !








Au village, on avait dormi, mangé, on s’était fait voler un bonnet qu’on avait finalement retrouvé « comme par magie » après avoir sangloté auprès des jeunes employées de l’hostal, en disant qu’on en avait besoin pour survivre dans le désert. On était fa-ti-guées, ok ??
Nous avions tout de même été découvrir l’incroyable laguna Colorada, qui virait au rouge au moindre rayon de soleil. C’était l’endroit parfait pour oublier le temps, et comme les expéditions de 4×4 n’arrivaient pas avant quinze heures, avec Alex nous étions restés longtemps seuls à rêvasser, face aux vigognes et flamands roses à la vie paisible dans ce coin de paradis. C’était fabuleux. Patrick avait déjà repris la route, son temps était compté avant le vol qui le ramènerait en Allemagne.










En repartant le lendemain, en direction des geysers Sol de Mañana, on était requinquées. On s’était mis d’accord avec Alex, nous camperions là-haut tandis qu’il poursuivrait la route vers les thermes. Il avait déjà traversé cette partie du Sud Lipez avec sa compagne en 4×4 un mois auparavant, et avait hâte d’atteindre San Pedro de Atacama, fin de son périple. Nous, on prendrait le temps, quitte à mettre un jour de plus à rejoindre la civilisation.

Après la lagune, la piste s’améliorait franchement, et on pouvait enfin pédaler, tout au long de la montée vers les geysers. Le ciel devenait menaçant, mais le moral était bon, alors on s’en extasiait plus qu’on ne s’en souciait. Comme quoi, tout est question de point de vue ! Au loin, on voyait de la fumée s’échapper des reliefs, et l’on pensait que c’était les geysers, mais non, sans doute d’autres fumées d’un volcan en activité. Le déjeuner s’était transformé en Tupperware de riz, on était loin des pains bagnats du début ! Mais ça calait bien. Vers quinze heures, sous un ciel mi-bleu mi-noir, toutes emballées dans nos Gore-Tex, nous rejoignions le champ de fumerolles des fameux geysers Sol de Mañana, à 4900 mètres d’altitude. Nos routes se séparaient là avec Alex, nous le retrouverions à San Pedro de Atacama trois jours plus tard, pour fêter la fin de son voyage.






C’est là que le temps s’arrêta. Il n’y avait plus que nous, le murmure des geysers, et les quelques 4×4 qui s’arrêtaient brièvement immortaliser la scène avant de repartir à toute vitesse. Bientôt, plus personne n’arrivait, et l’on se trouva toutes petites dans le froid et le sable, la tente abritée du vent par une petite maisonnette en ruines providentielle. Encore un ciel incroyable ce soir-là, et la nuit fut tiède, les geysers tous proches réchauffaient le sol de la nuit glaciale.
Au petit matin, nous étions aux premières loges pour la recrudescence d’activité des geysers avant le lever du soleil, et surtout avant l’arrivée des premiers 4×4. Ça envoyait ! Puis on reprit la route, une fois rassasiées de cet étrange spectacle de la nature. Le beau temps était revenu, et on allait bientôt découvrir la Laguna Chalviri, véritable joyau de vie dans le désert.









Deux heures plus tard, nous faisions trempette dans une piscine d’eau thermale à débordement sur la lagune, seules au monde. C’est fou comme le temps passe vite quand on prend un bon bain chaud en admirant les vigognes passer derrière les flamands roses… Un peu plus loin, les nuages parfaits se reflétait si bien dans l’eau translucide, qu’il était difficile de dire où s’arrêtait la terre et où commençait le ciel !




A deux kilomètres de là, on terminait (déjà) la journée de vélo, aux thermes de Polques, où se réfugient les touristes à l’heure du déjeuner. Nous étions juste à temps pour profiter des restes copieux des groupes sur le départ, et cette fois certains curieux venaient discuter de notre drôle d’aventure à vélo. C’est ainsi que nos sacoches presque vides se virent soudain déborder d’oranges, jus de fruits, biscuits et même de céréales, de quoi repartir en sens inverse sans ravitaillement jusqu’à Uyuni. C’était inespéré ! Enfin on ne fit pas demi-tour pour autant, (on n’avait pas assez d’essence), et comme le temps se couvrait franchement, on se mit à l’abri jusqu’au lendemain.

Le jour d’après nous transporta de déserts grandioses en lagunes surnaturelles. Après le désert de Dali (qui rappelait étrangement les peintures du peintre du même nom) et un long bain de sable, avec le vent de face presque toute la journée, on arrivait à la Laguna Blanca, aux reflets blancs comme son nom l’indique. Cette fois, on avait pris le temps, s’arrêtant quand bon nous semblait pour grignoter, prendre des photos ou simplement observer l’univers surnaturel que nous allions bientôt devoir quitter. Quelle liberté ! On trouva tôt un coin de bivouac dans l’une des ruines proche du rivage. Y’avait bien un refuge à une dizaine de bornes, mais il n’était pas question de manquer la dernière occasion de voir le jour s’enfuir au milieu du désert. Une fois les bécanes planquées dans les ruines, on s’offrit même une balade à pieds jusqu’à la Laguna Verde, surplombée du magnifique volcan Licancabour, juste à la frontière chilienne. Rien de tel qu’une marche dans le désert pour s’aérer l’esprit. C’était notre dernier soir dans le Sud Lipez, et malgré la fatigue bien présente, on profitait de chaque seconde avant le retour à la réalité. Comment un univers pouvait être à la fois si hostile et si beau ?!










J11. Dernier jour de traversée. Après avoir beaucoup traîné au p’tit dèj, on levait le camp, pour « roulotter » jusqu’à la bande de sable qui sépare la Laguna Blanca de la Verde. Cette-fois, le Licancabour dans la lumière du matin se reflétait dans la lagune verte verte verte, et l’on eut bien du mal à les quitter. Il nous restait quelques kilomètres de kiff absolu à longer la laguna Blanca, pour rejoindre le refuge, et monter vers la frontière chilienne. Le vent de face se leva tôt ce dernier jour, et les derniers kilomètres de grimpette sur la piste défoncée jusqu’au poste de frontière bolivienne, le Sud Lipez dans le rétro, nous semblèrent interminables.






Une fois là-haut, il s’agissait d’engloutir les aliments périssables offerts par les 4×4, car la frontière chilienne risquait de nous les confisquer. #petitfestin. Puis vint la route asphaltée, dès le panneau « bienvenue au Chili », puis encore plus loin et plus haut, la frontière chilienne aseptisée où l’on se sentit si sales entre leurs murs si blancs. De là, ça descendait à pic sur quarante kilomètres, jusqu’à San Pedro d’Atacama, 2000 mètres plus bas.
En une heure et quelques, nous avions changé de monde, retrouvé la chaleur du soleil, les odeurs du printemps, l’oxygène, les arbres en fleurs des allées ombragées de cette petite ville touristique au milieu du désert. C’était un peu comme retourner à la vie, après tant de temps passé sur l’altiplano, où tout ça n’existe plus. Quelle belle aventure.
Alors oui, traverser le Sud Lipez à vélo n’est pas simple. « Ce n’est pas fait pour », a-t-on entendu. C’est vrai qu’il ne faut pas s’attendre à pédaler vite, ni à pédaler du tout par moments, et que si chaque jour on avance un peu, même en prenant le temps, passer dix jours dans le froid et le vent, ça use moralement. MAIS. Mais on se souvient de chaque instant, de la texture du sable, de la force du vent, de la forme des nuages, du froid, du soleil qui réchauffe dès neuf heures du matin, du soir qui tombe dans le calme absolu, quand le vent est tombé… On n’aurait jamais vécu tout cela en passant en 4×4, on n’aurait pas ressenti la force de cet univers incroyable, l’émerveillement de la vie qui résiste à tant d’hostilité. Là-haut, les vigognes, les renards, les flamands-roses, et sûrement d’autres formes de vie, se sont adaptés, alors que nous en serions bien incapables. Quelle force cette nature !

Belle narration précise et émouvante, quel courage et quelle pugnacité vous avez……Bravo les filles, vous êtes uniques et peu de personnes pourraient supporter autant de galères. La beauté des paysages vous offre heureusement beaucoup de satisfactions et de belles sensations. Je vous embrasse et vous souhaite une bonne continuation. Françoise
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Vous arrivez à retranscrire exactement ce qu’on a ressenti dans notre traversée à vélo au Sud Lipez!
Et bravo à vous !
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Merci ! Bientôt le bout pour vous à ce qu’on suit !! Profitez bien !! Émilie et stephanie
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