Quelques nouvelles !

Salut tout le monde !

Vous le savez, la drôle d’époque que nous traversons nous a contraint à rentrer au bercail plus tôt que prévu. Ces derniers mois, nous avions temporisé le récit du voyage sur le blog, mais avions tout de même un peu écrit au fil des jours. Maintenant que nous avons retrouvé notre petite vie grenobloise, nous allons enfin prendre le temps de vous transmettre, petit à petit, les secrets les plus FOUS de notre traversée du nord de l’Argentine à la Patagonie. Attendez-vous à voir paraître des articles, des photos, et bientôt de nouvelles vidéos ! En attendant, voici l’un des petits mots écrits sur la route, entre deux journées au grand air, qui nous manque déjà tant.

– DES NOUVELLES DE PATAGONIE, dans la pampa argentine, mars 2020 –

Le temps a filé vite depuis notre arrivée à Salta. Il y eut d’abord le nord de la route 40, dans l’Argentine profonde, authentique et rurale. Puis, après une pause gourmette dans l’attachante ville de Mendoza, on rejoignait le Chili, par le Paso de los Libertadores et son célèbre Christ Rédempteur. Puis on fêtait Noël à Santiago, on filait découvrir Valparaiso, et déjà nous retournions sur la route, vers la côte et ses villages de pêcheurs, jusqu’à… la Patagonie !

Tout ce temps, nous n’avons pas beaucoup écrit. Il faut dire que l’aventure fut riche de rencontres : depuis le nord de l’Argentine il y a quatre mois, il ne s’est pas passé plus de quelques jours sans partager la route avec d’autres cyclistes, cyclo-baroudeurs, voyageurs, cyclocampeurs, et l’on en passe. Il y a eu Nienke et Pim, les deux hollandais aux jambes de feu, puis Laure et Lionel, nos anneciens préférés à qui l’on souhaite de retourner bientôt sur les routes… Puis Javier, l’américain rencontré à Uyuni, que l’aventure nous mena à croiser à plusieurs reprises. Après Santiago, c’était carrément tout un cortège qui progressait, avec Agnès et Jean-Claude (s’il te plait !), les inimitables Cédric et Sylvain en touk-touk / vélo couché, les Graines de Bicyclette (n’allez pas liker leur page facebook !), et même José, chilien de la région des lacs fraîchement sorti de chez lui en quête d’aventure.

Nous voici maintenant à El Calafate, en Argentine, après avoir rejoint puis traversé la Carretera Austral chilienne, de Villa Santa Lucia à Villa O’Higgins. Jusqu’ici, on peut dire que la Patagonie a tenu toutes ses promesses. Entre ses lacs turquoise, le grondement des torrents, le chant des oiseaux, les glaciers tous proches… C’est le règne de l’eau. C’est vrai que ce n’était pas du gâteau, entre les longues journées de ripio, les bosses à n’en plus finir, la météo capricieuse, et ce vent, qui contrairement à ce qu’on nous avait promis, ne nous soufflait pas dans le dos du matin au soir. Mais quelle incroyable explosion de nature ! Tant de bivouacs de rêve, de calme, de diversité. Chaque jour était différent, une vallée verdoyante, puis des montagnes feuillues, puis un grand lac, puis un village surgi de nulle part. Et enfin, après une épique traversée de la frontière chili-argentine après Villa O’Higgins, à pousser les vélos à travers rondins et cours d’eau, v’là le Fitz Roy qui trônait, majestueux, tout au bout du lago del Desierto. C’était juste avant de retrouver la pampa Argentine, après El Chalten, où le vent souffle plus que jamais, tantôt ami tantôt ennemi.

Chaque partie de l’aventure méritera son chapitre, et nous prendrons le temps d’écrire à notre retour, avant de reprendre le rythme effréné de notre vie grenobloise (qu’on aime aussi beaucoup !). D’ici là, un credo : ne pas perdre une miette de ce qu’il nous reste à vivre jusqu’à Ushuaïa. Et comme l’union fait la force, nous aurons la joie de partager nos prochaines journées de grand vent avec Marion et Benoît (les Graines de Bici, eux-mêmes !), notre breto-toulousain préféré Olivier, et tous ceux qui souhaiteront suivre notre cap !